6 déc. 2017

Saint-Nicolas… chez moi

Aujourd’hui, nous sommes le 6 décembre. Une date qui ne signifie peut-être rien pour certains d’entre vous… mais pas pour tous les enfants de Belgique ou des régions où est célébrée la Saint-Nicolas. Chaque 6 décembre, le patron des écoliers dépose cadeaux et friandises dans les maisons des enfants sages. Je vous explique la façon dont la tradition se déroule en Belgique, à Liège ! Avec de vraies photos de Saint-Nicolas ainsi que de « mini moi »…

Quelques semaines avant le grand jour, Saint-Nicolas passe toutes les nuits déposer des friandises dans les pantoufles des enfants sages. Vous connaissez sûrement cette saison où l’on voit beaucoup de nuages roses dans le ciel. Mais saviez-vous que c’est parce que Saint-Nicolas fait cuire ses bonbons ?
Le soir du 5 décembre, les enfants laissent un bout de pain, une carotte ou un sucre pour l’âne du Saint, et un petit verre d’alcool pour lui. Chez moi, ça a toujours été du peket – eh oui, je suis Liégeoise. Le matin, le petit festin a disparu et laissé place à des jouets, massepains, chocolats et mandarines !

paparazzade en première primaire (avec mon appareil photo Hasbro)

Saint-Nicolas est accompagné du père Fouettard qui, lui, s’occupe des enfants qui n’ont pas été bien sages. Ramoneur, il passe par la cheminée devant Saint-Nicolas et dépose des morceaux de charbon dans les pantoufles des garnements à la place des friandises – d’où, soit dit en passant, ses mains et son visage noirs. Il a toujours à la main le martinet dont lui vient son nom. Objet qui m’impressionnait pas mal étant petite, je dois l’avouer ! Heureusement, j’étais évidemment toujours d’une sagesse exemplaire ! ;) 

De nombreuses chansons et comptines sont enseignées aux écoliers. Mais il y en a une, racontant la légende de Saint-Nicolas, qui m’a particulièrement marquée. Elle raconte l’histoire de trois petits enfants partis glaner aux champs. La nuit venue, ils demandent l’hospitalité au boucher qui, l’esprit tranquille, les tue, les découpe et met au saloir. Je pense allez savoir pourquoi que c’est la partie qui m’a marquée. Heureusement, Saint-Nicolas passe par là, demande à manger du petit salé, le boucher panique et  s'enfuit. Saint-Nicolas, en posant trois doigts sur le bord du saloir, ressuscite les enfants.
Et voilà, en vous rapportant l’histoire de la chanson, je vous ai aussi raconté la légende de Saint-Nicolas. Je vous laisse d’ailleurs écouter la chanson si vous ne la connaissez pas encore ! C’est moi où c’est encore plus flippant avec des voix d’enfants ?

mini moi & Saint-Nicolas en deuxième primaire

Chez moi, la Saint-Nicolas, c’est aussi une tradition estudiantine. Vêtus de leurs tabliers blancs – se teintant rapidement de diverses nuances brunâtres – les étudiants organisent un cortège à travers la ville et récoltent des piécettes dans leurs chopes. Malheur aux élèves du secondaire qui refusent de leur laisser quelques cents : ils pourraient bien être punis par un jet de farine ou un lancer d’œuf !
Le petit trésor amassé est bien entendu réinvesti dans une énorme guindaille – comprenez, en gros, « fête » si vous n’êtes pas initié au jargon estudiantin belge.

Fêtez-vous la Saint-Nicolas dans votre région ? La tradition est-elle la même ou y a-t-il des différences ?

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