3 août 2013

J'ai lu : Sa Majesté des Mouches

Je profite vraiment de l'été pour essayer de lire un maximum et réduire ma pile de lecture. Je suis peut-être la seule, mais pendant l'année, en voyant ce que j'ai à lire pour l'unif', je culpabilise un peu quand je commence un autre bouquin. Vous aviez peut-être remarqué cette tendance en voyant les livres que j'emportais en vacances avec moi (La ligne verte et Mocking Jay). Cela dit, sur place, je les ai vite terminés et je me suis retrouvée à court de lecture. J'en ai acheté deux sur place, dont Sa Majesté des Mouches. En le sortant des rayons, ce petit livre à la couverture bleu clair, lettres dorées et dessins brillants, j'ai su que c'était lui. Quand j'ai vu le titre, je n'ai même plus cherché après autre chose parce que je m'étais dit que je le lirais il y a… 8 ans (eh oui, rien que ça).


« J'avais déjà lu des romans pour adultes avant, ou qui passaient pour tel (la pièce aux bouquins gondolés par la pluie du presbytère méthodiste cachait aussi des Hercule Poirot et autres Miss Marple), mais rien qui avait été écrit sur les enfants pour les adultes. Je n'étais donc pas préparé à ce que je découvris tout au long des pages de Sa Majesté des Mouches : une compréhension parfaite de ce que nous étions, mes camarades et moi, vers douze ou treize ans — débarrassés de tout déodorant ou vernis habituel. »
Stephen King
Le mot de Stephen King ne révèle pas grand chose sur l'histoire en elle-même – mais cet épouvanteur me suit  partout cet été… j'ai presque peur. À l'époque, selon mes souvenirs, on me l'avait présenté comme « L'histoire d'enfants échoués sur une île déserte qui vont devoir s'organiser en société. » Sans vouloir trop spoiler, je rajouterais juste que ça dégénère.

Pour ne pas vous mentir, j'ai eu un peu de mal à plonger dedans (il a d'abord fallu que j'arrête de contempler la couverture). Les premières pages passent bien. Mais il y a des passages plein de descriptions… longues. Ne nous méprenons pas, j'aime avoir de temps en temps un long paragraphe pour exprimer toute la majesté d'une montagne, la désolation d'une plaine aride (je prends des exemples qui sortent de nulle part), mais il y a un moment où c'est bon, j'ai compris où on était, pas besoin de me le rappeler en long et en large toutes les trois pages. Bilan : j'ai passé quelques lignes de temps en temps (rien de bien méchant. Je me sens quand même trop rebelle).
J'ai aussi eu du mal avec les noms des personnages, au début. À part Ralph. Heureusement, on s'y fait vite. On se rend vite compte aussi qu'au final il y en a 4 ou 5 à retenir.

Puis à un moment, ça démarre vraiment. De plus en plus de mal à lâcher l'ouvrage, la lecture devient quasi frénétique. Un point fort, selon moi, c'est que le livre est crédible, les garçons sont vrais (ou au moins vraisemblables). On ne sait pas comment ça va finir, on n'est pas dans un pur Superman ou autre, où le héros doit forcément remporter la victoire (je m'attendais pas à cette fin, d'ailleurs, mais je n'en dirai pas plus).
Ce livre a une ambiance tout à fait particulière, vraiment dérangeante. William Golding a la faculté, quand il le veut, de décrire des horreurs, et de nous attraper d'une main ferme pour nous plonger au coeur d'une action angoissante, qu'on vit en même temps que les protagonistes. Certaines images m'ont tellement frappée qu'il suffit que je pense au livre pour les voir (notamment celle de Sa Majesté des Mouches ou de "la chose sur la montagne").

Au final, je ne sais pas vraiment ce que je dois en penser. Je sais que c'est un classique, que c'est un bon livre. Certaines subtilités m'ont certainement échappé, je devrais sûrement le relire. J'aurais du mal à lui attribuer une note.
Je sais seulement qu'il ne m'a pas laissée indifférente… et que je n'écoute plus You're gonna go far kid de la même façon.

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