10 juil. 2017

Mon mémoire : si c'était à refaire - mes conseils

Après de longues années de master dont la sacro-sainte finalité a plané sur mon petit corps malingre comme une ombre funeste, je viens vous parler de cette épreuve : le MÉMOIRE. Et pu…rée que c'était dur ! Tout le monde ne le vit pas de la même façon – et heureusement – mais ce travail m'a limite traumatisée. La pression était énorme, j'ai sué, j'ai pleuré, j'ai fait de l'acné et des chutes de tension. Bref, je l'ai trop bien vécu.

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ça, c'est moi qui le vis bien, vous voyez ?

Mais maintenant que j'en suis sortie – et assez bien, rassurez-vous – j'ai eu envie de revenir sur cette expérience. Pour conseiller tous les pauvres élèves qui doivent encore passer par là, parce que j'aurais aimé les lire pendant que j'étais au 36ème dessous. Si je devais revivre cette expérience épreuve, ces points sont ceux auxquels je ferais très attention.
À noter que mon mémoire était dans la faculté de philosophie et lettres… la marche à suivre est probablement différente pour les médecins, ingénieurs et compagnie !


Trouver un promoteur
Et si possible, j'ajouterais même trouver le bon. Mais ça, c'est pas toujours possible. Ne pas avoir de promoteur est ce qui m'a le plus coûté. Pendant presque deux ans, personne n'a voulu de mon sujet et j'ai beaucoup tourné en rond dans mon coin, faisant des recherches qui n'avançaient à rien. J'ai dû reprendre une année pour rédiger mon mémoire. 
Votre promoteur va vous aider à trouver la direction à prendre, et écarter les pistes infructueuses.  S'il est investi, il relira vos pages, vous conseillera, vous suivra régulièrement. Une fois qu'un professeur a finalement accepté de m'aider, j'ai bien mieux avancé.
Il est probablement possible de s'en sortir seul, mais je sais pertinemment que je n'aurais pas pu le faire. Bien sûr, certains professeurs sont plus investis que d'autres, mais avoir un référent me semble indispensable.
Si je devais recommencer, j'insisterais davantage pour être fixée plus tôt.

Clarifier la problématique
Ce n'est pas le tout d'avoir un sujet, encore faut-il savoir comment l'aborder. Ici encore, le promoteur devrait vous aider. S'il ne le fait pas, demandez-lui – c'est son rôle après tout. Parce que si la problématique est mauvaise ou trop floue, vous risquez de vous perdre, de répéter ce qui a déjà été fait, de tourner en rond… ou de n'aboutir à rien d'intéressant. Demandez l'avis de votre responsable.
Avoir une hypothèse peut vous aider à avancer plus facilement et donner des airs plus académiques à votre travail. C'est la méthode que j'ai choisie – ou que mon promoteur m'a très vivement conseillée.

Définir le plan
Une fois que vous avez la problématique, vous pouvez dresser un plan de votre travail. Combien de points allez-vous aborder ? En combien de chapitres allez-vous diviser le mémoire ? N'hésitez pas à soumettre cette partie à votre responsable également. Chaque chapitre peut répondre à une sous-question de votre problématique ou de votre hypothèse. Il doit bien sûr avoir une introduction – quel est son but ? – et une conclusion – qu'a-t-il démontré ? Comment avons-nous avancé sur la question ?
Une fois tout ce travail préparatoire terminé, vous pouvez vraiment vous lancer dans le vif du sujet. Ce plan vous servira de garde-fou et vous aidera à avancer dans la bonne direction, en suivant une ligne claire et réfléchie.

Se fixer des échéances
Le problème des procrastinateurs, comme des perfectionnistes – et j'vous raconte pas quand on est les deux – c'est de respecter les délais. Fixez-vous des échéances… mais pas seulement dans votre tête ! On sait tous à quel point il est facile de postposer si rien ne nous oblige à terminer.
Engagez-vous à avoir fini à une certaine date : notez-la dans votre agenda, parlez-en à vos proches – demandez-leur même de vous houspiller un peu – et promettez à votre promoteur qu'il aura les pages autour d'un certain moment. Le fait d'impliquer d'autres personnes que vous-même devrait vous obliger à avancer.

Dédiaboliser la défense
D'accord, c'est un mauvais moment à passer. Mais si votre travail est rendu, vous ne pourrez pas le changer du tout au tout. Renseignez-vous auprès d'élèves l'ayant déjà passée… et voyez-la éventuellement plutôt comme un feedback – où vous avez le droit de parole – ou une discussion plutôt qu'une bataille contre trois dragons – nombre des jurés – dans laquelle vos seules armes seront votre blazer et votre sourire niais.

Et surtout… ne perdez pas espoir !
Après tout, d'autres personnes plus bêtes que vous ont déjà réussi…

8 commentaires :

  1. Je vais devoir faire un mémoire dans 3 ans, et c'est vrai que je n'y avais pas pensé jusqu'à présent, mais ton article m'a poussé à me renseigner un peu. Même si c'est dans longtemps j'avoue que ça fait peur ahah. Je viens de finir récemment mon rapport de stage pour ma 2ème année de DUT et j'ai déjà bien galéré, alors j'imagine pas pour ça...
    Mais je prends en compte tes conseils en tout cas ! Merci ;)

    Bisous !

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    1. 3 ans ça va, tu as le temps de le voir venir ! :D Mais c'est vrai qu'au plus tôt tu auras une idée de ce que tu veux faire… au mieux tu pourras gérer ton temps. Donc c'est une bonne chose de commencer à y penser, mais ne te stresse pas non plus ^_^ Même si c'est vrai qu'on se dit toujours qu'on a le temps… jusqu'à ce que l'échéance arrive sans crier gare :p
      Plein de courage pour tes trois années à venir en tout cas !

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  2. Ahah, je suis en plein dedans, je dois rendre pour octobre. Et puis... je suis sur ton blog au lieu de le faire ;)
    Pour ma part, j'adore voir l'avancement, faire mes petites recherches, commencer à écrire. J'aime quand ça va vite au début, mais je déteste la relecture de fin, la mise en page le sommaire qui merde toujours ...
    Bref, merci pour ton article, j'y retourne !
    Alix
    http://a-tire-d-elle.blogspot.com

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    1. Oups ! Enfin ça compte qu'à moitié comme procrastination vu le sujet de l'article :p
      Je reconnais que je détestais relire aussi (et récemment j'ai encore retrouvé une bêtise alors que je l'avais rendu). En revanche je mettais en page au fur et à mesure, je regrette pas ! Et je compatis bien sûr pour le sommaire ¬_¬
      Bonne rédaction et bonne m***de pour la suite ! Le bout du tunnel n'est plus si loin ;)

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  3. Hello !
    Ah le fameux mémoire.. Eh bien, je suis plutôt contente de tomber sur ton article car j'ai le mien à terminer pour le mois de mai de l'année prochaine faute d'organisation (merci la maladie et la procrastination par moment lol..) Je pense que cette fois-ci, je m'y prendrai bien en avance et opterai pour une organisation plus réaliste et motivante.
    Le plus dur c'est de s'y mettre. Une fois lancée, avec le soutien des proches et des bons professionnels liés à ton sujet, le reste coule de source avec un peu de persévérance et de discipline dans sa réalisation.

    xx

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    1. Eh bien, tu as l'air de te retrouver dans le même genre de panade que moi ! :p Je compatis beaucoup. Je m'étais dit aussi que je m'organiserais mieux, sauf que j'ai pris d'autres responsabilités… je regrette pas, mais c'était peut-être pas le plus malin ^^'
      Effectivement, il faut surtout oser se lancer ! Il faut aussi prendre confiance en soi, mais, comme tu l'écris, n'hésite pas à te faire épauler :) Bon courage et bonne réussite ! (puisque je suis sûre que c'en sera une hein)

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  4. Je tombe sur ton article alors que je me débats depuis plusieurs années avec ma thèse de doctorat... ça tombe à pic ! J'ajouterais juste se trouver une source de motivation... Souvent, l'abandon est trop tentant quand le travail semble ne pas avoir de fin. Savoir pourquoi on le fait, ça change tout !

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    1. Olalah ! Moi qui avais envisagé le doctorat comme une possibilité à la base, j'ai fini par me dire (à cause du mémoire, justement) que j'en serais bien incapable. Tu as donc toute mon admiration ! C'est un très joli conseil que tu donnes là :D j'espère que d'autres le liront pour pouvoir l'appliquer.
      Bonne continuation avec ta thèse ! J'espère que c'est un projet qui se révélera épanouissant ^-^

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